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Sécheresse Les éleveurs suédois appellent leurs concitoyens à la solidarité

Avec une sécheresse inédite depuis plusieurs mois, les éleveurs suédois sont à court de fourrages. La Fédération des agriculteurs suédois (LRF) appelle les municipalités et les habitants des zones rurales à mettre à la disposition des exploitants toute surface de pâturages disponible.

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Les récoltes démarrent à peine dans le sud du pays, mais les dégâts sont déjà évidents : la récolte suédoise de foin et de céréales sera amputée de moitié cette année. Dans ces conditions, les éleveurs du pays sont incapables de trouver de quoi nourrir leurs animaux. Même en faisant quelques efforts, et en ensilant une partie des récoltes en mauvais état, le pays devra combler un déficit de fourrage de 25 % par rapport à sa consommation.

Pour la Fédération des agriculteurs suédois (LRF), qui compte 150 000 membres, la sécheresse « aura un effet certain sur le revenu des exploitants, ainsi que sur la production alimentaire nationale ».

Solidarité face aux difficultés

Dans la tourmente, la LRF appelle à l’aide les mairies et des citoyens au nom des producteurs. Elle demande ainsi à toute personne disposant de surfaces susceptibles d’être pâturées en zone rurale de les mettre à la disposition des éleveurs les plus proches.

L’idée de trouver des fourrages hors du circuit agricole semble faire son chemin. En Norvège, des propriétaires de golf avaient accepté de faucher leurs parcours il y a quelques semaines pour offrir un peu de fourrages aux éleveurs de la région.

Réduire le cheptel pour réduire les besoins

Sans attendre les bonnes volontés, les éleveurs imaginent déjà diminuer leur cheptel, malgré la réticence des abattoirs. Des abattages trop massifs pourraient en effet tirer les prix européens vers le bas, d’autant plus que la situation au Danemark et en Allemagne demeure incertaine.

Ulf Wallin, porte-parole de la LRF, indique à La France Agricole que « ces conditions vont pénaliser les efforts réalisés en matière de génétique et de développement économique des secteurs du lait et de la viande ». De nombreuses génisses sont actuellement trop faibles, et devront être abattues avant d’atteindre leur potentiel laitier.

Ivan Logvenoff

Lire également :

Sécheresse : la Norvège a besoin des fourrages français (13 juillet 2018)

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